Depuis 2009, le médiateur des assurances de l’Oqsf a réglé 1 628 dossiers, représentant un montant total de 1,736 milliard de FCFA, et entend poursuivre ses efforts pour restaurer l’image et l’efficacité du secteur.
Entre 2009 et 2024, le médiateur des assurances de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) a traité un total cumulé de 1 628 dossiers, pour un montant global de 1,736 milliard de francs CFA. Ces chiffres traduisent une progression de 92 % en 2024 par rapport à l’année précédente.
La majorité de ces dossiers (87 %) concernent les assurances Iard (incendie, accident et risques divers), tandis que les 13 % restants relèvent de l’assurance vie. Selon Amadou Kane Diallo, médiateur des assurances à l’Oqsf, « 92 % des différends ont été résolus » au cours de cette période. Il a précisé que certains dossiers n’étaient pas recevables en raison de critères réglementaires stricts.
Cette déclaration a été faite lors d’une rencontre avec les chargés de sinistre et contentieux des compagnies d’assurances, au cours de laquelle les défis du secteur ont été examinés en profondeur. Amadou Kane Diallo a souligné l’importance de ces acteurs pour la bonne réputation de l’assurance : « L’image de l’assurance est souvent écornée par les retards ou les absences de règlement des sinistres. Il faut redorer cette image et s’assurer que les populations puissent poursuivre leurs activités après un sinistre. »
Le coordonnateur des commissions techniques de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (Fssa) a évoqué les malentendus fréquents au moment des sinistres, notamment le rôle des experts et les erreurs d’interprétation des contrats. « Les assurés ne comprennent pas toujours les garanties souscrites, en particulier pour la responsabilité civile automobile », a expliqué Amsatou Fall.
Pour améliorer la situation, le médiateur projette de réunir les Forces de défense et de sécurité, les huissiers et les assureurs, sous l’égide de la Direction des assurances, afin d’harmoniser les modèles et les délais des procès-verbaux, souvent sources de lenteurs.
La Fssa, de son côté, mise sur la digitalisation pour fluidifier les procédures. « La digitalisation permet non seulement de simplifier la souscription des contrats, mais aussi de lutter contre la fraude et d’accélérer les règlements », a précisé Amsatou Fall.
Enfin, le médiateur des assurances a aussi rencontré les courtiers, soulignant leur rôle stratégique dans la vente des produits d’assurance et dans l’information des clients.
221assurances, l’information de l’assurance au Sénégal – 1 Juin 2025