Au Sénégal, l’absence de normes techniques et réglementaires adaptées limite l’accès des commerçants à l’assurance, en particulier dans les marchés traditionnels exposés aux risques d’incendie. Ce vide normatif freine la couverture des biens et renforce la méfiance envers les compagnies d’assurance.
Des marchés fortement exposés aux incendies mais difficilement assurables
Les marchés sénégalais, souvent touchés par des sinistres tels que les incendies, souffrent d’un manque de normes précises sur la construction et la sécurité incendie. Faute de cadre réglementaire clair, les compagnies d’assurance hésitent à proposer des couvertures adaptées ou imposent des primes très élevées pour compenser le risque. Résultat : les commerçants peinent à accéder à une protection assurantielle fiable.
Lire plus : Le marché africain de l’assurance: l’Afrique du Sud en tête
Des marchés exposés mais difficilement assurables
Les marchés sénégalais sont régulièrement confrontés à des sinistres graves, comme les incendies. Pourtant, l’absence de règles précises sur la construction ou la sécurité incendie rend la souscription à une assurance complexe. En conséquence, les compagnies hésitent à offrir des garanties adaptées ou imposent des primes élevées pour compenser le risque. Ainsi, de nombreux commerçants restent exclus de la couverture assurantielle.
Des défis structurels persistants
Cette difficulté s’ajoute aux faiblesses structurelles du secteur de l’assurance au Sénégal. En effet, les démarches administratives sont souvent lourdes et manuelles. De plus, les remboursements prennent parfois jusqu’à trois mois. Par ailleurs, le service client manque de disponibilité et de transparence, tandis que le réseau de prestataires agréés reste limité en dehors de Dakar.
Les Institutions de Prévoyance Maladie (IPM) illustrent ces problèmes. Leurs procédures lentes et peu modernisées réduisent la confiance des assurés et limitent leur efficacité.
Le cas du secteur automobile
Le marché de l’assurance automobile au Sénégal fait face à des difficultés similaires. Les primes sont souvent sous-tarifées et les délais de traitement des sinistres trop longs. Ces faiblesses organisationnelles alimentent la méfiance envers les compagnies d’assurance et freinent le développement du secteur.
Vers une réforme normative urgente
Pour améliorer l’accès à l’assurance au Sénégal, il est nécessaire d’adopter des réformes profondes. Tout d’abord, des normes claires de prévention des risques, notamment contre les incendies, doivent être mises en place. Ensuite, les procédures administratives doivent être modernisées et simplifiées. Enfin, le réseau de prestataires agréés doit être élargi pour assurer une couverture équitable sur l’ensemble du territoire.
Ces mesures permettraient non seulement de renforcer la confiance des assurés, mais aussi d’augmenter le taux de pénétration de l’assurance. Ainsi, le rôle protecteur du secteur pourrait pleinement bénéficier aux commerçants et aux citoyens.
221assurances – 16 Septembre 2025
