Alors que le chiffre d’affaires du marché sénégalais des assurances poursuit son expansion, les défis liés à l’inclusion financière restent entiers. Retour sur une dynamique porteuse mais encore perfectible.
Mbour a accueilli, ce jeudi, un atelier dédié à la présentation des résultats d’une enquête de satisfaction menée auprès des clients du secteur des assurances. Plusieurs experts et professionnels ont participé à cette rencontre, mettant en lumière les forces et faiblesses des relations entre compagnies et assurés.
Malgré une nette progression du chiffre d’affaires, passant de 274,46 milliards de FCFA en 2023 à 290 milliards en 2024, soit une hausse de 10,13 %, des défis majeurs subsistent. Papa Amadou Diagne, secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers, a rappelé que cette croissance économique ne doit pas masquer les difficultés structurelles du secteur, notamment le faible taux d’inclusion assurantielle.
En effet, selon lui, la pénétration de l’assurance au Sénégal est à la traîne, n’évoluant que marginalement de 1,45 % à 1,46 % entre 2023 et 2024. Ce taux reste largement inférieur aux moyennes mondiale (8 %) et africaine (3 %), soulignant la nécessité d’une mobilisation accrue pour démocratiser l’accès aux produits d’assurance.
Pour remédier à cette situation, l’État a pris des mesures incitatives, telles que des exonérations fiscales et des subventions, notamment dans les secteurs économiques les plus vulnérables comme l’agriculture.
À cet égard, Momar Diop, représentant du ministre des Finances et du Budget, a exhorté les professionnels du secteur à capitaliser sur les technologies innovantes pour dynamiser leur offre. Il a mis l’accent sur l’importance d’améliorer la qualité des services, de diversifier les produits, d’éduquer financièrement les usagers et de renforcer la protection des consommateurs pour rendre le secteur plus performant et attractif.
221assurances – 26 avril 2025