Le Sénégal franchit une nouvelle étape vers une protection sociale universelle. Le gouvernement a validé une stratégie nationale ambitieuse pour intégrer les travailleurs du secteur informel à la couverture maladie universelle. Cette réforme historique, soutenue par la Banque mondiale et l’OIT, vise à garantir à chaque citoyen un accès équitable aux soins, indépendamment de ses revenus. Un pas décisif pour la justice sociale, la dignité humaine et la cohésion nationale.
Une réforme au cœur de la justice sociale
L’adhésion des travailleurs du secteur informel à la CMU est devenue un enjeu national. Cette réforme incarne la volonté de bâtir une société plus juste et plus solidaire.
Aujourd’hui, une grande partie de la population active évolue encore hors du système de protection sociale. En conséquence, l’accès aux soins reste inégal.
Ainsi, intégrer ces travailleurs permettrait de réduire les disparités et de renforcer la cohésion sociale.
Une stratégie nationale validée
Le 6 octobre 2025, le gouvernement sénégalais a validé la Stratégie nationale d’adhésion systématique des travailleurs informels à la CMU. Cette politique est pilotée par le ministère de la Famille et des Solidarités, à travers l’Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU).
De plus, elle bénéficie du soutien technique et financier de partenaires tels que la Banque mondiale et l’Organisation internationale du Travail (OIT).
Un projet inclusif et concerté
Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique d’inclusion sociale. Elle vise à couvrir des millions de travailleurs issus de secteurs clés : agriculture, pêche, artisanat ou commerce. Au total, 16 ministères ont contribué à sa conception.
Cette approche intersectorielle témoigne d’une volonté politique forte et coordonnée.
Des mécanismes adaptés pour encourager l’adhésion
Le plan d’action prévoit plusieurs leviers :
- un accès simplifié au financement,
- une fiscalité adaptée aux revenus irréguliers,
- des services d’accompagnement de proximité,
- et la digitalisation des démarches via des plateformes en ligne.
Grâce à ces outils, le gouvernement souhaite lever les obstacles qui freinent encore la participation au système d’assurance maladie.
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Une volonté politique affirmée
La ministre Maïmouna Dièye a salué une réforme qui « traduit la volonté de bâtir une société inclusive et résiliente ». Selon elle, le secteur informel est un levier majeur de création d’emplois et de revenus. Il contribue fortement au PIB national.
Ainsi, son intégration à la CMU est non seulement sociale, mais aussi économiquement stratégique.
Le Sénégal, un modèle africain salué
La représentante de l’OIT a félicité le Sénégal pour son rôle pionnier en Afrique.
Elle a rappelé qu’à l’échelle mondiale, seulement 52 % des populations bénéficient d’une véritable protection sociale.
Dès lors, le modèle sénégalais devient une source d’inspiration régionale, en plaçant l’humain au cœur des politiques publiques.
Une réforme au service de la santé durable
Cette initiative rend le système de santé plus équitable et plus efficace.
Les travailleurs informels, souvent exclus des régimes classiques, pourront désormais accéder à des soins de qualité sans s’endetter.
De plus, elle renforcera la résilience du système sanitaire face aux maladies chroniques et aux coûts médicaux élevés.
Une avancée pour la dignité et la cohésion nationale
L’intégration du secteur informel à la CMU représente une révolution sociale.
Elle illustre l’engagement du Sénégal à garantir une protection santé pour tous.
À terme, cette réforme contribuera à une société plus équilibrée, où la santé devient un droit universel et non un privilège.