Cette image montre un agent d’assurance expliquant à un conducteur sénégalais les risques liés à des tarifs d’assurance auto anormalement bas. L’expression soucieuse du client rappelle que la sous-tarification peut mettre en péril l’indemnisation en cas de sinistre.
L’assurance automobile au Sénégal est un secteur en pleine évolution, marqué par des enjeux majeurs tels que la tarification, la couverture des risques et l’accessibilité pour les assurés. Récemment, une publication sur LinkedIn par Abdoulaye Soce, , a mis en lumière ces problématiques, notamment à travers le prisme de la sous-tarification dans l’assurance auto.
La sous-tarification désigne une pratique où les primes d’assurance sont fixées à un niveau trop bas pour couvrir adéquatement les risques encourus. Cette situation peut sembler avantageuse pour le consommateur à court terme mais elle engendre plusieurs conséquences négatives tant pour les compagnies d’assurance que pour le marché dans son ensemble
Au Sénégal, ce phénomène est particulièrement préoccupant car il fragilise la solidité financière des assureurs. En effet, lorsque les primes ne couvrent pas suffisamment les sinistres et frais de gestion, cela peut conduire à des difficultés économiques graves pouvant menacer la pérennité même des entreprises d’assurance. Par conséquent, cela impacte directement la qualité du service offert aux clients et leur confiance dans le système assurantiel. Comme l’exprime, sur ce poste Souleymane Gning, courtier d’assurance à Dakar: « L’un des grands malheurs de l’assurance (auto) au Sénégal, c’est la course effrénée aux primes, et à tout prix ».
Par ailleurs, cette sous-tarification fausse également la concurrence sur le marché sénégalais de l’assurance automobile. Certaines compagnies peuvent être tentées de proposer des tarifs très bas afin d’attirer rapidement une large clientèle sans tenir compte du juste équilibre entre risque et prime. Ce comportement nuit à une saine compétition basée sur l’efficacité et la fiabilité.
Face à ces défis, il devient crucial d’adopter une « tarification juste et équilibrée », qui reflète fidèlement le profil du conducteur ainsi que les caractéristiques spécifiques du véhicule assuré (type de voiture, usage professionnel ou personnel). L’utilisation accrue de données statistiques précises permettrait aux assureurs sénégalais d’affiner leurs modèles tarifaires tout en garantissant un prix équitable aux assurés.
De plus, sensibiliser davantage le public sur l’importance de choisir une assurance adaptée plutôt qu’une simple option bon marché pourrait contribuer à améliorer globalement la santé financière du secteur. Une meilleure information aide aussi à réduire certains comportements frauduleux ou négligents qui augmentent artificiellement le coût global des sinistres.
Enfin, il convient également que les autorités réglementaires renforcent leur rôle en veillant au respect strict des normes tarifaires afin d’éviter toute dérive préjudiciable au bon fonctionnement du marché local.
Ce débat autour de la tarification illustre bien combien il est nécessaire aujourd’hui que tous acteurs, professionnels comme consommateurs, s’engagent vers plus de transparence et responsabilité afin que l’assurance automobile joue pleinement son rôle protecteur essentiel dans notre société.
221assurances – 16 juillet 2025
